Usages pédagogiques du passé en Europe

circulations internationales, transferts, débats transnationaux

Agenda 2021

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L’établissement de nouveaux régimes en Europe centrale et orientale à la fin des années 1980 – ainsi que les changements successifs de gouvernement – s’est opérée via de nouvelles narrations historiques, combinant les demandes

et les besoins de légitimation nationale, de réconciliation, de reconnaissance symbolique et l’imposition de paradigmes démocratiques. Ces préoccupations se sont traduites par des dispositifs divers : discours solennels, commémorations, lustrations, commissions ad hoc, dispositifs légaux, monuments, musées, mécanismes parmi lesquels l’éducation tient une place singulière, en se voyant assignée la formation des futures générations de citoyens.

 

Le champ scientifique a longtemps négligé le traitement du passé à l’école et dans un contexte extracurriculaire. Certes, l’analyse des instruments de l’action publique en matière d’enseignement de l’histoire a été investie par la recherche, se concentrant toutefois essentiellement sur l’analyse des manuels. Elle reste portée, à quelques exceptions près, par des chercheurs en sciences de l’éducation et, souvent, des didacticiens de l’histoire. L’analyse

des circulations internationales dans la gestion du passé à l’école s’est, elle, surtout focalisée sur les commissions d’historiens, sans pourtant articuler leur action aux pratiques pédagogiques scolaires et para-scolaires proprement dites. Or, l’école fait l’objet d’un grand nombre de transpositions, d’adaptations et / ou de (ré)appropriations des dispositifs hérités d’échanges inter- et / ou transnationaux, voire globaux. Par exemple, de ceux nés du travail de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’UE, des commissions bilatérales d’historiens, de l’enseignement

de la Shoah comme norme politico-morale, du recours à la figure du témoin ou des visites des « lieux de mémoire » dans le cadre de la pratique pédagogique.

 

Ce colloque international se donne pour objectif de réexaminer les usages scolaires et para-scolaires du passé au regard de ces circulations internationales, à partir d’une réflexion sur les différentes échelles d’analyse de ce phénomène : de l’international au microscopique de la salle de classe. Il s’agit en effet de penser ces usages comme l’un des vecteurs déterminants pour la construction des instruments et des pratiques pédagogiques à l’école et au-delà.

Une telle analyse suppose une réflexion sur les différents niveaux de ces dynamiques de circulation : autour des transmetteurs et des diffuseurs d’idées et de savoirs, des conditions socio-politiques de leurs réceptions privilégiées, de leurs inscriptions dans des espaces culturels et des réseaux internationaux, voire globalisés.

 

Dans cette perspective, il s’agira d’interroger le poids du passé dans des conflits mémoriels transnationaux dans une Europe élargie ainsi que les ruptures et les continuités de la place assignée aux minorités. Cette conférence se veut pluridisciplinaire, faisant appel à des réflexions issues notamment des sciences de l’éducation, de l’histoire, des sciences politiques, de la sociologie.

L’établissement de nouveaux régimes en Europe centrale et orientale à la fin des années 1980 – ainsi que les changements successifs de gouvernement – s’est opérée via de nouvelles narrations historiques, combinant les demandes

et les besoins de légitimation nationale, de réconciliation, de reconnaissance symbolique et l’imposition de paradigmes démocratiques. Ces préoccupations se sont traduites par des dispositifs divers : discours solennels, commémorations, lustrations, commissions ad hoc, dispositifs légaux, monuments, musées, mécanismes parmi lesquels l’éducation tient une place singulière, en se voyant assignée la formation des futures générations de citoyens.

 

Le champ scientifique a longtemps négligé le traitement du passé à l’école et dans un contexte extracurriculaire. Certes, l’analyse des instruments de l’action publique en matière d’enseignement de l’histoire a été investie par la recherche, se concentrant toutefois essentiellement sur l’analyse des manuels. Elle reste portée, à quelques exceptions près, par des chercheurs en sciences de l’éducation et, souvent, des didacticiens de l’histoire. L’analyse

des circulations internationales dans la gestion du passé à l’école s’est, elle, surtout focalisée sur les commissions d’historiens, sans pourtant articuler leur action aux pratiques pédagogiques scolaires et para-scolaires proprement dites. Or, l’école fait l’objet d’un grand nombre de transpositions, d’adaptations et / ou de (ré)appropriations des dispositifs hérités d’échanges inter- et / ou transnationaux, voire globaux. Par exemple, de ceux nés du travail de l’UNESCO, du Conseil de l’Europe, de l’UE, des commissions bilatérales d’historiens, de l’enseignement

de la Shoah comme norme politico-morale, du recours à la figure du témoin ou des visites des « lieux de mémoire » dans le cadre de la pratique pédagogique.

 

Ce colloque international se donne pour objectif de réexaminer les usages scolaires et para-scolaires du passé au regard de ces circulations internationales, à partir d’une réflexion sur les différentes échelles d’analyse de ce phénomène : de l’international au microscopique de la salle de classe. Il s’agit en effet de penser ces usages comme l’un des vecteurs déterminants pour la construction des instruments et des pratiques pédagogiques à l’école et au-delà.

Une telle analyse suppose une réflexion sur les différents niveaux de ces dynamiques de circulation : autour des transmetteurs et des diffuseurs d’idées et de savoirs, des conditions socio-politiques de leurs réceptions privilégiées, de leurs inscriptions dans des espaces culturels et des réseaux internationaux, voire globalisés.

 

Dans cette perspective, il s’agira d’interroger le poids du passé dans des conflits mémoriels transnationaux dans une Europe élargie ainsi que les ruptures et les continuités de la place assignée aux minorités. Cette conférence se veut pluridisciplinaire, faisant appel à des réflexions issues notamment des sciences de l’éducation, de l’histoire, des sciences politiques, de la sociologie.

Date

11 - 12 Oct 2021
Expiré!

Heure

Journée entière

Lieu

Centre Scientifique Académie Polonaise des Sciences
74, rue Lauriston – 75116 Paris

Organisateur

Centre Scientifique Académie Polonaise des Sciences