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C’était une idée pleine d’intelligence et d’esprit que de préserver l’une des plus belles œuvres de la Grande Emigration, attachée à la mémoire d’Adam Czartoryski, de Niemcewicz, de Mickiewicz et de tant d’autres, d’y mettre l’étincelle d’une vie nouvelle et de la transformer en un siège de la science polonaise, tel le passeur entre le Pays et le grand mouvement européen.

Stanisław Smolka, Akademia Umiejętności w Krakowie 1873-1893, Cracovie 1894 

Les dates clés

1795

Troisième partage de la Pologne par l’Autriche, la Prusse et la Russie – la Pologne perd sa souveraineté

1830-31

L’insurrection de novembre – le début de la Grande Emigration vers la France

1832

La création de la Société Littéraire – la fondation de la Société Scientifique

1833

Appel d’Adam Mickiewicz lancé auprès des « peuples civilisés » de créer la Bibliothèque Polonaise de Paris

1838

La création de la Bibliothèque Polonaise de Paris

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1853

Ulokowanie Biblioteki Polskiej w siedemnastowiecznym budynku zakupionym przez polskich emigrantów, usytuowanym przy 6, quai d'Orléans na Wyspie Świętego Ludwika w Paryżu

1854

Założenie Towarzystwa Historyczno-Literackiego

1855

Śmierć Adama Mickiewicza

1866

Dekret Napoleona III nadający Towarzystwu Historyczno-Literackiemu status instytucji użyteczności publicznej

1872

Utworzenie Akademii Umiejętności (AU) w Krakowie

1893

Przejęcie Biblioteki Polskiej przez AU na podstawie dekretu cesarza Franciszka Józefa I z roku poprzedniego oraz utworzenie Stacji Naukowej AU w Paryżu

1918

Odzyskanie przez Polskę niepodległości

1919

Przekształcenie AU w Polską Akademię Umiejętności (PAU)

1925

Inauguracja działalności Instytutu Francuskiego w Warszawie

1927

Utworzenie Biblioteki Polskiej i Stacji Naukowej w Rzymie

1945

Pierwsze próby upaństwowienia PAU i zreformowania jej wg wzoru Akademii Nauk ZSRR

1946

Uchwała Walnego Zgromadzenia PAU o rozdzieleniu Biblioteki Polskiej i Stacji Naukowej w Paryżu w wyniku konfliktu między polską emigracją a nowymi władzami komunistycznymi - kierownikiem Stacji zostaje prof. Stanisław Wędkiewicz

1947

Podpisanie konwencji między rządem Republiki Francuskiej i rządem PRL dotyczącej współpracy intelektualnej

1948

Publikacja pierwszego numeru Bulletin Stacji pod redakcją prof. Stanisława Wędkiewicza

1949

Przyznanie Stacji stałej siedziby przy 74, rue Lauriston

1951

Uchwalenie przez Sejm ustawy o Polskiej Akademii Nauk

1952

Powołanie przez prezydenta Rzeczpospolitej pierwszych 148 członków PAN (w tym prof. Stanisława Wędkiewicza)

1955

Oficjalne przejęcie przez PAN Stacji Naukowej w Paryżu

1966

Podpisanie polsko-francuskiej umowy o współpracy naukowej

1972

Oficjalne przejęcie przez Stację w użytkowanie i administrację budynków przy 11-15, rue Lamandé

1978

Uroczyste obchody 85-lecia Stacji

1989

Demokratyczne wybory w Polsce

1993

Uroczyste obchody 100-lecia Stacji

1998

uroczystość nadania doktoratu honoris causa Uniwersytetu Wrocławskiego Redaktorowi Jerzemu Giedroyciowi zorganizowana w Stacji

 

Les années 1893-1918

Divers processus et événements historiques ont présidé à la création du Centre Scientifique Polonais à Paris. Tout d’abord, les destinées de l’émigration polonaise en France au XIXe siècle; en deuxième lieu, la tendance à fonder des institutions destinées à conserver la tradition et à protéger la culture nationale, tendance observée aussi bien en Pologne que dans d’autres pays privés d’existence politique; enfin, les changements qui intervenaient dans l’organisation de l’activité scientifique en Europe et consistaient en création des centres de recherche à l’étranger. La genèse du Centre Scientifique Polonais à Paris se situe dans ce triple contexte de l’histoire événementielle, de processus culturels et de transformations organisationnelles.

Le Centre fut inauguré le 3 mai 1893, dans le cadre de la Bibliothèque Polonaise à Paris. Ainsi naquit le seul organisme scientifique polonais indépendant à l’époque des partages. Cependant, la tradition d’institutions scientifiques polonaises à Paris est plus ancienne, elle remonte à l’époque de la Grande Emigration consécutive à l’insurrection de 1830. C’est alors que furent crées: la Société Littéraire, la Société Scientifique (1832), le Comité Historique (1836), enfin le Comité Statistique et la Bibliothèque Polonaise (1838). Celle-ci existe toujours à la même adresse, 6, quai d’Orléans, dans l’Île Saint-Louis, où elle occupe l’hôtel du XVIIe siècle acquis en 1853. Un autre événement important marqua l’année 1854 – la création de la Société Historique et Littéraire qui, en même temps que la Bibliothèque Polonaise, sera reconnue d’utilité publique par un décret de Napoléon III de 1866. Ces institutions attirent l’attention des élites intellectuelles françaises. Des savants et hommes politiques viennent assister aux réunions, conférences et rencontres : La Fayette, Charles de Montalembert, Victor Hugo, Edgar Quinet, Jules Michelet font partie du cercle des défenseurs les plus actifs et les plus dévoués à la “cause polonaise”.

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La situation change après Sedan et la chute de la Commune (à laquelle de nombreux Polonais avaient adhéré). La France souhaitant une alliance avec la Russie, le pouvoir et les hommes politiques se désintéressent des affaires et des émigrés polonais, alors que commence à disparaître la première génération de la Grande Emigration.

Au même moment, dans la partie de la Pologne occupée par l’Autriche, le régime politique se libéralise. En 1872, à Cracovie où il existait déjà une université polonaise, est fondée l’Académie des Sciences et des Lettres. Cracovie devient le principal centre de la vie culturelle polonaise. Le 18 septembre 1891, le président de la Société Historique et Littéraire, Władysław Czartoryski, signe un accord avec l’Académie des Sciences et des Lettres :

Conformément à la résolution prise le 21 octobre 1890 et avec l’autorisation du Président de la République Française (décret du 2 juillet 1891), lisons-nous dans ce texte, la Société Historique et Littéraire cède à l’Académie la propriété de ses biens meubles et immeubles, à savoir la Bibliothèque Polonaise à Paris et les autres collections appartenant à la Société, le bâtiment du 6, quai d’Orléans où lesdites collections sont conservées, ainsi que son capital […].

L’accord entre en vigueur en janvier 1893. Ainsi, dit le compte-rendu de la séance du 22 octobre 1892, la Société Historique et Littéraire est à l’origine de la création du Centre Scientifique Polonais à Paris, elle-même interrompant son activité pour de longues années.

En mars 1893, dans un appel adressé aux milieux scientifiques français, le président de l’Académie des Sciences et Lettres disait que la tâche principale du Centre serait “d’être au service des savants polonais poursuivant leurs études à Paris, mais aussi de faciliter aux savants français des échanges avec l’Académie et le monde scientifique slave.

Le premier directeur du Comité local du Centre situé dans le bâtiment de la Bibliothèque Polonaise fut Władysław Czartoryski. Władysław Mickiewicz (fils d’Adam) fut d’abord son secrétaire, puis, plus tard, le délégué de l’Académie. Ajoutons qu’au moment de la création du Centre Scientifique, l’Académie cracovienne comptait au nombre de ses membres étrangers: Louis Pasteur, Emmanuel de Noailles, diplomate spécialiste des affaires polonaises et Albert Sorel, auteur de l’ouvrage monumental L’Europe et la Révolution française, historien qui contribua dans une large mickiewiczw1dmesure au développement de la collaboration du Centre avec les milieux scientifiques français.

Les années 1918-1939

Entre les deux guerres, la Bibliothèque Polonaise à Paris, avec le Centre qui en faisait partie, fut la plus importante institution scientifique polonaise à l’étranger. En 1921, elle reçut la visite du chef de l’État Józef Piłsudski. Le rang du Centre se trouva rehaussé également du fait des relations plus étroites renouées entre la France et la Pologne. Après la disparition de Władysław Mickiewicz (1926), le poste de délégué de l’Académie à la Bibliothèque Polonaise et au Centre est confié à Franciszek Pułaski, antérieurement président du Conseil Scientifique au Ministère des Affaires Étrangères.

Dans la seconde moitié des années 20, le bâtiment du quai d’Orléans fut rénové et modernisé. Dorénavant, la Bibliothèque allait conjuger le statut d’un institut scientifique (rattaché à l’Académie des Sciences et des Lettres) avec celui d’un centre d’information (dépendant du Ministère des Affaires Étrangères et de l’Ambassade). Parmi les personnalités qui fréquentaient le Centre pour assister à des conférences ou pour les prononcer, il y avait le président de la République Française Alexandre Millerand, le général Maurice Gamelin, Paul Valéry, André Gide.

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L’agrandissement de la Bibliothèque et l’ampleur qu’avaient prise l’activité scientifique et les conférences aboutirent à la création d’un Centre d’Études Polonaises dont la tâche principale devait consister à dispenser l’enseignement à des étudiants français. L’inauguration solennelle des cours eut lieu en 1935 avec, pour commencer, deux matières: culture et civilisation polonaises enseignées par Pierre Cazin, grand érudit et éminent traducteur de la littérature polonaise en français, et connaissance de la Pologne contemporaine dont le cours était assuré par le professeur Henri de Montfort. L’année suivante, une troisième matière est ajoutée, histoire militaire polonaise, enseignée par le général Louis Faury, ancien directeur de l’École Supérieure de Guerre à Varsovie.

Ainsi, la Bibliothèque Polonaise à Paris regroupe à cette époque: le Centre Scientifique de l’Académie, la Bibliothèque, le Musée Adam Mickiewicz et le Centre d’Études Polonaises, le tout sous la direction de Franciszek Pułaski. Une activité éditoriale et de conférences a pour but de diffuser la connaissance de l’histoire et de la politique de l’État polonais. On établit le catalogue du fonds de la Bibliothèque ouverte aux chercheurs, ainsi qu’un inventaire des principales sources ayant trait à la présence polonaise en France. La Bibliothèque devient alors le plus important centre de documentation polonaise à l’étranger et elle collabore avec les universités de toute la France.

Les années 1944-1960

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Bibliothèque subit de graves dommages. Elle fut l’un des centres scientifiques et culturels les plus dévastés, elle vit ses collections expédiées en Allemagne (sauf les pièces les plus précieuses que Franciszek Pułaski réussit à cacher). Dès l’arrêt des hostilités, tous les employés de la Bibliothèque se remirent au travail: les collections furent restituées, en passant par la Bibliothèque Nationale de Varsovie. Une fois les locaux restaurés, l’enseignement et l’activité scientifique purent reprendre et, dès la fin de 1944, eurent lieu les premières séances publiques. Puis il fallut réduire l’activité : un accord fut conclu avec l’Institut Catholique de Paris, qui, à partir de l’année universitaire 1945-1946, prit en charge l’enseignement du Centre d’Études Polonaises, alors que la Société Historique et Littéraire commençait un programme de conférences.

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En mars 1946 arriva à Paris Stanisław Wędkiewicz, professeur de philologie romane. Sa mission était très délicate: d’un côté, représentant l’Académie Polonaise des Sciences et des Lettres, il devait mener des entretiens préliminaires concernant l’avenir des institutions scientifiques polonaises en France, de l’autre, il jouait le rôle de médiateur dans les négociations du nouveau pouvoir polonais avec Franciszek Pułaski. Le différend entre l’émigration et le régime communiste s’avéra insurmontable. Par conséquent, l’Académie prit, lors d’une séance plénière, la résolution de séparer le Centre Scientifiques à Paris de la Bibliothèque Polonaise. L’activité du Centre et ses statuts ont été définis par une Convention et des Accords passés entre les Gouvernements Français et Polonais. En 1947, une Convention pour une collaboration intellectuelle entre la République de Pologne et la République Française a été signée à Paris. Dans son article 7, lettre “a” cette Convention, munie de pouvoir du traité, déclare le fonctionnement de la Bibliothèque Polonaise ainsi que du Centre Scientifique à Paris.

Comme le prévoyait la résolution prise un an auparavant, lors de la séance plénière de l’Académie, le Centre allait dorénavant représenter toutes les sections de l’Académie (jusqu’alors, il en représentait seulement deux, celles de philologie et d’histoire-philosophie; précisons toutefois que le département des sciences exactes et appliquées du Centre ne fut instauré qu’en 1958).

En 1949, le Centre Scientifique de l’Académie Polonaise des Sciences et des Lettres dirigé par Stanisław Wędkiewicz s’installe dans une partie du bâtiment situé au 74, rue Lauriston, puis, en 1951 après la liquidation de l’Académie, la totalité du bâtiment est attribuée à l’Académie Polonaise des Sciences crée par le régime communiste.

La première moitié des années 50 fut pour la société et pour la science polonaise une époque de terreur idéologique qui les isolait de la culture de l’Occident. Ce n’est qu’en 1956 qu’une amélioration se produisit dans ce domaine. En 1957, des accords d’échanges culturels sont signés entre l’Académie Polonaise des Sciences et le Centre National de la Recherche Scientifique; en 1958, des accords similaires sont conclus entre la Première Section de l’Académie et la Sixième Section de l’École Pratique des Hautes Études (aujourd’hui École des Hautes Études en Sciences Sociales); en 1959, la Pologne signe une convention de coopération culturelle et scientifique avec la France.

Dans les années 1950, le Centre, séparé de la Bibliothèque polonaise, a organisé l’assistance scientifique pour le pays – préparation de rapports d’experts, recherches dans les bibliothèques, collecte de documentation et tentative de faciliter le travail des scientifiques français (consultations, importation d’ouvrages, activités d’information) et des professeurs de langue polonaise travaillant en France.

Après 1960

Après le départ à la retraite de Stanisław Wędkiewicz, directeur de la Centre de 1946 à 1960, le poste a été occupé tour à tour par Paweł Szulkin, Witold Stefański, Feliks Widy-Wirski, Paweł Nowacki, Bolesław Kalabiński, Leszek Kasprzyk, Wiesław Skrzydło, Jerzy Borejsza, Henryk Ratajczak et Jerzy Pielaszek.

Le développement du Centre a été rendu possible par le transfert à l’Académie polonaise des sciences, en 1970, des bâtiments délabrés de l’ancienne école polonaise située au 11-15, rue Lamandé. Dans les locaux entièrement rénovés, un ensemble de chambres d’hôtes a été créé – conformément aux souhaits des donateurs (1927) – pour être mis à la disposition des universitaires polonais arrivant à Paris pour des stages scientifiques, des missions de recherche, des sessions, des conférences scientifiques, etc.

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Les années 1970 ont vu un renouveau de la coopération avec les scientifiques français. En tant qu’établissement de l’Académie polonaise des sciences, le Centre a participé à la célébration de nombreux anniversaires français et polonais (par exemple, le vingt-cinquième anniversaire de la mort d’Anatole France, le centenaire de la mort de Balzac, le trois centième anniversaire de la mort de Descartes, le centenaire de la mort d’Adam Mickiewicz et d’autres). En 1972, le Centre a participé à la célébration du cinq centième anniversaire de la naissance de Nicolas Copernic (organisée sous les auspices de l’UNESCO). Cependant, les conférences données au Centre par des spécialistes polonais à la communauté scientifique française sont restées la forme la plus importante de ses activités.

En décembre 1978, une séance de gala a été organisée pour célébrer le quatre-vingt-cinquième anniversaire du Centre, en présence de représentants des gouvernements polonais et français, des autorités de l’Académie polonaise des sciences et du monde scientifique français. Hélène Langevin et Pierre Joliot, petits-fils de Marie et Pierre Curie (l’une des salles de conférence porte leur nom) étaient également présents.
La loi martiale (1981-1983) et les années qui suivirent furent une période de régression et de passivité.

Les années 1990 ont été marquées par l’ouverture à la culture occidentale, la démocratisation et la dépolitisation des institutions scientifiques en Pologne. En conséquence, les possibilités de mener à bien les missions statutaires du Centre se sont considérablement améliorées. Le Centre a développé une coopération avec des universités prestigieuses en France et dans d’autres pays européens, ainsi qu’avec de nombreuses organisations polonaises.

Dans la seconde moitié des années 1990, une collaboration étroite a été établie avec l’Institut littéraire de Jerzy Giedroyc. C’est au Centre que se sont déroulées les cérémonies de remise ou d’attribution de doctorats honoris causa à l’éditeur à l’université de Wrocław (1998), à l’université de Białystok (1998), à l’université de Varsovie (1998), à l’université Maria Curie-Skłodowska (2000) et à l’université de Szczecin (2000).
Le Centre a également participé aux célébrations du bicentenaire de la naissance d’Adam Mickiewicz et du centenaire de la découverte du polonium et du radium. Le Centre s’est associé aux célébrations de l’Année Maria Skłodowska-Curie, créée à l’occasion du centenaire de l’attribution du prix Nobel de chimie à la scientifique.

L’élargissement de l’Union européenne a fait l’objet de nombreuses lectures, rencontres et discussions.

Depuis 2000, le Centre entretient une coopération continue avec l’UNESCO, l’Académie des Sciences de l’Institut de France et le Centre National de la Recherche Scientifique.

En octobre 2007, le Centre a co-organisé la célébration du cinquantième anniversaire du premier accord de coopération entre le PAN et le CNRS.
En juin 2008, le Centre a accueilli le Forum scientifique franco-polonais, au cours duquel ont été présentés diverses formes de coopération entre scientifiques polonais et français ainsi que les résultats de projets communs.

Outre les formes traditionnelles d’activité et de coopération scientifique, le Centre accueille également des concerts de musique, des rencontres avec des écrivains et d’autres personnalités culturelles, ainsi que des réunions de Français d’origine polonaise actifs dans des corporations professionnelles (Association des Médecins d’Origine Polonaise en France, Association des Ingénieurs et Techniciens Polonais en France, etc.)

Il convient de mentionner que le Centre de Paris est l’un des six centres de l’Académie polonaise des sciences à l’étranger – des stations scientifiques sont également situées à Rome (1927-), Vienne (1985-) et Kiev (2013-). Le Centre de recherche historique est situé à Berlin (1997-) et le Bureau pour la promotion des sciences PolSCA est situé à Bruxelles (2005-).
Parmi les institutions polonaises en France, des activités scientifiques sont également menées par : La Bibliothèque polonaise, le Centre pour la culture et la civilisation polonaise à la Sorbonne (Paris IV – Sorbonne) et des centres universitaires proposant des cours de philologie slave et de langue polonaise. Le Centre coopère en permanence avec ces institutions, ainsi qu’avec l’Institut polonais et l’Institut littéraire.

Publications

L’histoire et les activités du Centre scientifique polonais à Paris ont jusqu’à présent fait l’objet de trois études. La première était une étude : Polska Stacja Naukowa w Paryżu w latach 1893-1978 (Station scientifique polonaise à Paris dans les années 1893-1978) (Wrocław 1982) par Danuta Rederowa, Bohdan Jaczewski, Waldemar Rolbiecki, avec un avant-propos d’Andrzej F. Grabski (Maison d’édition Ossolineum). Après de nombreuses années, un livre a été publié en 2008 par Patryk Pleskot, Naukowa Szkoła przetrwania. Paryska Stacja PAN w latach 1978-2004 (Wydawnictwo Uniwersytetu Warszawskiego, 2008).

La troisième étude est un mémoire de maîtrise de Katarzyna Seroka intitulé: Activités du Centre scientifique de l’Académie polonaise des sciences à Paris dans les années 2005-2010, réalisé sous la direction d’Anna Kamler, PhD, professeur à l’Institut d’information scientifique et de bibliothéconomie de l’Université de Varsovie. Cette étude s’appuie sur le travail de Mme Seroka et le complète par le rapport 2011 du Centre, ainsi que par les études internes du Centre sur l’histoire de l’institution.

L’histoire de l’hôtel particulier

Elle commence au début du XXe siècle et abonde en événements intéressants. Il avait d’abord appartenu à la famille de Clermont-Tonnerre dont Marcel Proust fréquenta en ami les salons rue Lauriston (on en retrouve la trace dans son œuvre).lauriston5dOn pouvait y rencontrer également des Polonais, tels que Léon Radziwiłł, parent des Clermont-Tonnerre, ou Ignacy Paderewski. Puis l’hôtel devint propriété de la famille polonaise des Sanguszko. En 1919, la délégation envoyée par Józef Piłsudski à la Conférence de Versailles y établit son quartier général (parmi les membres de cette délégation : Kazimierz Dłuski, Michał Sokolnicki, Antoni Sujkowski, accompagnés par Bolesław Wieniawa-Długoszowski). Des rencontres et conférences furent organisées à cette occasion, rue Lauriston, avec la participation de personnalités politiques et scientifiques (entre autres, Marie Skłodowska-Curie). Propriété d’une famille française dans la période entre les deux guerres, il est finalement acheté par la Pologne à la fin de la Deuxième Guerre et attribué à l’Ambassade de Pologne à Paris.